Intervention sur l’exposé de Mme M. Bonaparte « Vues paléobiologiques et biopsychiques » à la séance du 19-01-1937 de la Société Psychanalytique de Paris, paru dans la Revue Française de Psychanalyse, 1938, Tome 10, n° 3, page 551.

 

(551)M. Laforgue – […]

 

M. Lacan – Il me parait manquer la chaîne représentative ; dans le complexe de castration il y a le phantasme de castration, dans l’angoisse de pénétration, il y a le phantasme d’éventration. Représentons-nous l’abîme ; il est bien certain que rien ne nous permet de supposer que les cellules se représentent quelque chose ; l’angoisse est un phénomène du moi. Quelque ambiguïté persiste dans mon esprit quant à la perception de ces craintes ; il s’agit de cette représentation narcissique que j’ai tenté d’exposer au Congrès International en parlant du « stade du miroir ». Cette représentation explique l’unité du corps humain ; pourquoi cette unité doit-elle s’affirmer précisément parce que l’homme ressent le plus péniblement la menace de ce morcellement ? C’est dans les six premiers mois de prématuration biologique que vient se fixer l’angoisse.

 

[…]