Intervention sur l’exposé de D. Lagache « Deuil et mélancolie » à la Société Psychanalytique de paris paru dans la Revue française de psychanalyse, 1938, tome X n° 3, pages 564-565. Nous n’avons pas trouvé cet exposé.

 

(564)Discussion :

[…]

M. Lacan désirerait savoir quand a disparu le mari.

 

M. Lagache – Il a été tué à la guerre.

 

M. Lacan – Cette femme n’est jamais parvenue au stade génital. Cela semble en corrélation avec le fait que l’homme n’est jamais apparu dans sa vie que sous une forme mutilée. Ce cas est admirablement fait pour illustrer le fait que certains êtres qui n’ont jamais résolu l’Œdipe restent à deux dimensions : la fixation maternelle et le narcissisme. Si la malade a amorcé quelque chose d’achevé, ce fut par la voie narcissique et par le canal de son fils. Sous la forme de Voronof, c’est la mère qui vient critiquer (565)Lagache, et en cela je ne me range pas à l’interprétation de Lagache. Pourquoi cette malade s’est-elle suicidée ? Je ne sais ; il semble que le phénomène de l’anorexie à l’arrière-plan soit lié au traumatisme du sevrage.

 

[…]